Montagne d’Ardèche

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communauté de communes de l’Ardèche, associant 28 communes et seulement 4 900 hab. sur 69 260 ha. Le siège est à Coucouron; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Coucouron (790 Coucouronnais, 2 389 ha dont 939 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Largentière, 72 km au NO de celle-ci et 58 km ONO d’Aubenas, limitrophe de la Haute-Loire. Le village est sur le haut plateau ardéchois à 1 140 m, à la tête d’un vallon affluent de la Loire, avec un lac de barrage de 14 ha des années 1980. C’est un centre d’élevage, où se fabriquent des fromages, et un lieu de foires; aussi une «station verte de vacances», avec une église romane du 12e s. à clocher-peigne, un écomusée, des grottes sur le sommet volcanique strombolien du Plot de la Laoune (1 286 m) au nord du village; petite station de ski de fond; base de loisirs et nautisme à l’étang des Narces juste à l’ouest du village; hameau de Villeverte au NO. Coucouron a gagné 70 hab. après 1999; elle avait eu 1 500 hab. un peu avant 1900, un minimum de 670 en 1982.

Issanlas (100 hab., 2 840 ha dont 635 de bois) est un joli village de plateau à 9 km SE de Coucouron, à 1 180 m, devenu commune en 1899 en se détachant de Mazan-l’Abbaye, avec 700 hab. La population est à son minimum.

Lanarce (210 Lanarçois, 2 237 ha dont 592 de bois), 12 km SSE de Coucouron, est à 1 185 m sur le versant de l’Allier, tout en haut du cours de l’Espezonnette sur la N102, avant sa plongée dans la vallée de l’Ardèche. C’est sur cette route, à la jonction de celle de Coucouron tout au nord de la commune, que se situe l’auberge de Peyrebeille, la fameuse «auberge rouge» où la famille Martin avait accoutumé de trucider les voyageurs de passage entre 1810 et 1833. Lanarce avait 960 hab. en 1881 et n’a cessé de se dépeupler depuis; on y enregistre 48% de résidences secondaires.

Lavillatte (43 Viallattins, 1 860 ha) est à 9 km au sud de Coucouron à 1 230 m sur le versant nord de l’Espezonnette; camping au bord de la rivière. La N102 traverse la commune au nord.

Lespéron (320 Lespéronais, 2 499 ha dont 470 de bois), limitrophe de la Haute-Loire et de la Lozère, a son village à 1 040 m entre les vallées encaissées de l’Allier, que suit à l’ouest la limite de la Lozère et de son affluent de droite l’Espezonnette, juste à l’est de Langogne (Lozère) et à 6 km par la route; église romane en granite et couverte de lauzes. L’aérodrome de Langogne-Lespéron (LFHL) est aménagé sur le plateau au-dessus du confluent, à 1 010 m; il a une piste gazonnée de 900 m et un aéroclub. Un peu au nord, hameaux de Malevielle et de l’Hermet Chabalier, vers 1 000 m; à l’ouest au-dessus de l’Allier, le hameau de Concoules (970 m) a été cédé à Lespéron par Saint-Alban en 1829, avec par conséquent le plateau de l’aérodrome actuel. La N88 traverse le finage au NO, sous les hameaux de l’Hermet Genestouze (1 043 m, camping) et de la Ribeyre au carrefour de la D108. Lespéron, qui eut 820 hab. en 1881, s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (230 hab.) et a repris quelques habitants depuis.

Saint-Alban-en-Montagne (71 hab., 1 394 ha) est à l’est de Lespéron. Le tout petit village est à 17 km SSO de Coucouron, à 1 085 m; tout au nord, le hameau d’Espezonne est dans un vallon tributaire de l’Espezonnette, à l’est de Lespéron. En 1829, Saint-Alban a cédé à Lespéron, à l’ouest, le plateau de Concoules, perdant ainsi tout contact avec l’Allier (et la Lozère), y compris le confluent de l’Espezonnette, qui est à la jonction de Lespéron et Cellier.

Le Plagnal (79 hab., 1 607 ha) est au SE de Saint-Alban à 1 158 m en bout de route, 23 km au sud de Coucouron. Le relief monte à 1 457 m à l’est, sur le Serre de Saigne Longue à la limite du Parc régional des Monts d’Ardèche. La commune a été créée en 1851 à partir de Saint-Étienne-de-Lugdarès avec 500 hab.et s’est maintenue à ce niveau jusqu’en 1906; sa population s’est effondrée au cours du 20e s.

Cellier-du-Luc (88 Lucocellariens, 1 473 ha) est limitrophe de la Lozère au confluent de l’Allier et de l’Espezonnette. Le petit village est 2 km à l’est de l’Allier et donc de la Lozère. Au sud, la limite communale suit une crête couronnée par les éoliennes de Saint-Étienne-de-Lugdarès.

Saint-Étienne-de-Lugdarès (410 Stéphanois, 5 034 ha dont 1 340 de bois), limitrophe de la Lozère, est un ancien chef-lieu de canton de l’Ardèche dans l’arrondissement de Largentière, 53 km à l’ONO de celle-ci et 50 km à l’ouest d’Aubenas, à 1 033 m dans la vallée du ruisseau de Masméjean, qui conflue avec l’Allier à la limite occidentale de la commune. Le bourg se signale par une grosse église gothique bichrome, un centre d’accueil pour adultes handicapés. Il est relayé à l’ouest par le gros hameau de Huédour, dans la même vallée. Juste au nord à la limite de Cellier, se dresse une file de six éoliennes, partie du parc EDF dit de Montagne-Ardéchoise, qui compte au total 29 turbines Enercon (58 MW), les autres étant dispersées dans les communes de Lespéron, Lavillatte, Issanlas, Le Plagnal et Laveyrune. Deux autres hameaux, le Boulay et le Cros, sont au nord du village. Vers l’est, le groupe canadien Boralex a installé le parc éolien du Cham de Cham Longe (14 Enercon, 33 MW), où le finage atteint 1 488 m. Il fait partie d’un ensemble de 31 turbines Enercon et GE des sociétés Boralex et Sofiva (63 MW) partagé entre Saint-Étienne et Astet. La population dépassait 2 000 hab. dans les années 1830 et 1840; descendue à 1 500 avec la sécession du Plagnal en 1851, et encore à 1 600 hab. en 1891, elle s’est dépeuplée jusqu’en 1982 et a encore baissé de 70 hab. après 1999.

Laveyrune (110 hab., 1 344 ha) est limitrophe de la Lozère, 30 km au SO de Coucouron. Le village s’étire sur la rive droite de l’Allier à la confluence de plusieurs ruisseaux, à 970 m. Le relief monte à 1 247 m au Moure de Manibles à l’est.

Saint-Laurent-les-Bains-Laval-d’Aurelle (180 hab., 3 548 ha) est la commune la plus méridionale de la Montagne Ardéchoise, limitrophe de la Lozère. C’est aussi une commune nouvelle, créée par fusion en 2019.

Saint-Laurent-les-Bains (150 Saint-Laurentains, 2 676 ha dont 1 471 de bois) est à 44 km au SO de Coucouron dans un vallon qui entaille le versant droit de la Borne, à 840 m. Le village est desservi par la D4, entre la Corniche du Vivarais cévenol au sud et La Bastide-Puylaurent (Lozère) où le finage touche en pointe l’Allier. La station utilise des eaux thermales sortant à 53 °C. Ses thermes modernes ont été reconstruits en 1997 par la Chaîne thermale du Soleil. Une vieille tour carrée accueille une exposition sur l’«odyssée des eaux»; camping au bord de la Borne au SE. À 3 km à l’ouest à vol d’oiseau (7 km par la route), l’abbaye cistercienne de Notre-Dame-des-Neiges abrite des bénédictins et reçoit plus de 100 000 visiteurs par an. Saint-Laurent a eu 810 hab. en 1876 et n’a pas cessé de se dépeupler depuis.

Laval-d’Aurelle (30 hab., 872 ha est au sud à 720 m sur le versant gauche de la Borne qui coule vers le sud et dont le lit est élargi par la retenue du barrage de Roujanel (à Montselgues, CC du Pays des Vans en Cévennes); son finage est aussi limitrophe de la Lozère, dont la limite a ici quitté l’Allier pour la Borne.

Borne (49 Bourniquels, 3 201 ha dont 1 200 de bois), 38 km au SSE de Coucouron, se tient à la sortie des gorges de la Borne, vers 800 m, sur son versant d’adret; elle arbore les ruines d’une tour médiévale. Vers l’est, son finage étendu englobe les sources de la Borne sous le col de la Croix de Bauzon (1 308 m) qui donne accès à la vallée du Lignon, affluent de l’Ardèche; des stations de ski de fond s’offrent à la Croix de Bauzon (1 485 m) et au col de Meyrand (1 370 m) dans la forêt domaniale des Chambons. La commune a eu 400 hab. vers 1870.

Astet (48 Asténiens, 3 445 ha dont 1 994 de bois), 22 km SE de Coucouron, est en fond de vallée de l’Ardèche à 890 m près des sources, sous le col de la Chavade (1 246 m) que passe la N102. La commune a été créée en 1907 à partir de Mayres, avec 500 hab. Elle possède une fraction du haut plateau, couverte par la forêt de Bauzon et que la vallée de l’Ardèche entame en coup de cuiller autour du tout petit village, pourvu de deux petits sites de ski de fond. Le relief atteint 1 467 m au nord au Suchalias, où est la source de l’Ardèche, et 1 481 m au SO au Serre de la Pialade et au sud à 1 501 m au Serre de Montgros. Le groupe d’éoliennes de Cham Longe déborde au SO sur la commune.

Mazan-l’Abbaye (120 Mazanais, 4 479 ha dont 2 126 de bois) est à 189 km SE de Coucouron, à 1 125 m. Le village est né d’une abbaye dans la petite vallée du Mazan, propriétaire de vastes domaines, et reste entouré par la vaste forêt domaniale de Mazan, qui a eu longtemps la réputation d’un repaire de brigands — non loin de la fameuse auberge de Peyrebeille. Elle dépassait 2 000 hab. en 1876 mais elle a perdu le territoire d’Issarlès en 1899 et avait 1 000 hab. en 1906; son nom a été complété en 1954; elle a encore perdu 40 hab. après 1999.

Le Roux (62 Rossignols, 1 643 ha), 26 km SE de Coucouron, a un village de fond de vallon à 830 m. La commune est connue pour son tunnel routier de 3 500 m à travers la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, débouchant au nord dans la vallée du Mazan; il n’est parcouru que par la petite D180, mais il avait été percé à partir de 1915 pour une voie ferrée qui n’a jamais été posée. Le Roux a eu plus de 600 hab. au 19e s., et compte plus de résidences secondaires que de principales. Les sommets dépassent 1 200 m et culminent au sud à 1 386 m sur le Serre de Pierre Plantée, à l’extrême nord à 1 402 m au Suc du Pal.

Saint-Cirgues-en-Montagne (240 Saint-Cirguois, 2 178 ha dont 850 de bois), 14 km SE de Coucouron, est au confluent du Vernason et du Mazan à 1 044 m, et conserve un collège privé; camping, sports de neige. Le finage atteint au nord le lac de la Palisse et porte au NO, à 1 300 m, le parc éolien dit des Sources de la Loire (9 turbines Sanvion, 18,5 MW, au canadien Boralex). La commune a eu 1 200 hab. en 1906 et a perdu encore 60 hab. depuis 1999. La mention en-Montagne est de 1793.

Lachapelle-Graillouse (190 Chapelous, 2 048 ha), limitrophe de la Haute-Loire, est à 5 km ENE de Coucouron à 1 120 m sur le plateau, au bord du Nadalès, affluent de gauche de la Loire; hameaux de la Pièbre à l’ouest, Boissandroux au nord, Vente au SE.

Issarlès (130 Issarlains, 1 844 ha dont 394 de bois) est à 15 km NE de Coucouron et limitrophe de la Haute-Loire. Le village est sur le versant droit de la Loire à 950 m, sous le Suc de Varenne (1 246 m). La population était de 1 700 hab. en 1866, et encore 800 après le détachement du Lac-d’Issarlès; elle diminue encore et a baissé de 40 hab. après 1999.

Le Lac-d’Issarlès (260 Lacains, 1 435 ha dont 354 de bois, à 997 m), 12 km ENE de Coucouron, est une commune qui s’est séparée d’Issarlès en 1929 avec 450 hab. et qui sert de station climatique et de ski nordique; elle fait partie des «stations vertes de vacances». Le lac rond d’Issarlès est un lac de cratère volcanique, né d’une explosion voici 80 000 ans et profond de 108 m; son plan d’eau est à 1 003 m avec base nautique, camping, rochers d’escalade; il sert aussi à la centrale électrique de Montpezat-sous-Bauzon. La Loire limite le finage au SO, accompagnée de deux campings.

Le Béage (280 Béageais, 3 283 ha dont 727 de bois), limitrophe de la Haute-Loire, a son village à 20 km NE de Coucouron, à 1 200 m, dans un paysage de sucs volcaniques au-dessus des gorges de la Veyradeyre, affluent de droite de la Loire. Le Béage a eu près de 1 800 hab. au milieu du 19e s. et s’est constamment dépeuplée ensuite (1 000 hab. en 1937), même après 1999 où elle avait 340 hab. Dans un fond de vallon au nord-est se cache l’ancienne chartreuse de Bonnefoy, dominée par la route qui longe le mont Gerbier de Jonc, entre des sucs montant à 1 526, 1 486 m et même 1 609 m (Taupernas) et au cœur de la forêt domaniale de Bonnefoy.

Cros-de-Géorand (150 hab., 4 339 ha dont 1 227 de bois), dont le village est à 22 km à l’est de Coucouron à 1 030 m, est traversée par la Loire et ornée de deux lacs de barrage, l’un de 45 ha sur la Loire et son affluent de gauche le Vernason augmenté du Mazan (la Palisse) et l’autre de 16 ha, plus proche du village, sur son affluent de droite le Tauron (Moulin de Peyron); ils font partie du système hydroélectrique de Montpezat-Issarlès. La commune accueille un parc éolien Eole-Res dit du Plateau Ardéchois, comportant huit mâts (6,8 MW). La population communale dépassait nettement les 1 600 hab. entre 1850 et 1870 et n’a cessé de chuter, perdant encore plus de 50 hab. après 1999.

Usclades-et-Rieutord (120 hab., 1 246 ha dont 348 de bois), dont le nom évoque à la fois des brûlis (usclades) et le coude de la Loire (rieutord), est à 23 km ESE de Coucouron, à 1 270 m. La Loire y fait son premier grand coude (vers le NO) après être descendue du Gerbier de Jonc. Au sud, la commune partage avec trois voisines le suc de Bauzon (1 471 m), un beau cône volcanique égueulé. La commune résulte d’une fusion de 1795, mais n’a fixé son nom sous sa forme actuelle qu’en 1956.

Sagnes-et-Goudoulet (120 Sagnerous, 2 502 ha) est à 30 km à l’est de Coucouron sur la Padelle, affluent de gauche de la Loire, à 1 220 m. À l’est, le Suc de Cheylard atteint 1 348 m. Au nord, la grosse butte volcanique isolée des Coux monte à 1 531 m et occupe 500 ha au total; site d’escalade. La D378 la contourne par l’est et suit la limite NE du finage.

Lachamp-Raphaël (58 Chamiers, 1 409 ha dont 500 de bois) est 39 km à l’est de Coucouron. Le village est situé à 1 310 m sur la D215 sur un plateau; juste au SE, le Suc de Montivernoux monte à 1 441 m. La population communale est à son plus bas niveau depuis les 600 hab. du milieu du 19e s. et a encore bien baissé depuis les 130 hab. de 1999.

Sainte-Eulalie (220 Sainte-Eulalais, 2 211 ha dont 716 de bois) est à 28 km NNE de Coucouron à 1 200 m. Elle contient au NE les sources de la Loire, qui coule d’abord en direction du sud; elles sont aménagées pour la visite. Tout proche et symbole même de la source, le mont Gerbier de Jonc est juste au nord mais dans la commune de Saint-Martial; belles fermes anciennes aux environs, station de ski nordique, assez nombreuses résidences secondaires. La population avait atteint 740 hab. en 1886 et n’a pas cessé de décliner depuis, perdant encore 40 hab. après 1999.

Saint-Martial (270 hab., 3 618 ha dont 1 300 de bois), 41 km ENE de Coucouron, est un beau village à 15 km au SO du chef-lieu, perché à 850 m sur un interfluve entre les deux bras supérieurs de l’Eysse, qui convergent au hameau de Deux Eaux. La commune a eu plus de 2 100 hab. en 1851; la population est à son minimum, mais stable depuis 1999. Le mont Gerbier de Jonc, connu pour coïncider avec la source de la Loire, est un petit pointement volcanique (suc) montant à 1 551 m et tout entier situé dans la commune de Saint-Martial, alors que la source de la Loire est à Sainte-Eulalie. Accessible par la D378, il est le second site touristique du département, avec 500 000 visiteurs par an.

Borée (150 Boréens, 2 767 ha dont 1 016 de bois,), limitrophe de la Haute-Loire, est à 35 km NE de Coucouron; son village couvert de lauzes est perché à 1 156 m sur l’interfluve entre Saliouse et Eysse, surmonté par la pyramide volcanique des Roches de Borée (1 315 m, escalades, table d’orientation); station de ski nordique. Le Mont Mézenc (1 751 m) est à Borée, mais juste à la limite de La Rochette, ainsi que de Chaudeyrolles et des Estables en Haute-Loire. Borée a eu plus de 2 000 hab. dans les années 1840, et encore 1 500 après le détachement de La Rochette, commune créée en 1856 avec 600 hab. La population est stable depuis 1999.

La Rochette (66 hab., 1 386 ha dont 382 de bois, à 930 m) est à 7 km au nord de Borée dans la haute vallée de la Saliouse, qui descend vers le NE et rejoint l’Eyrieux juste avant Saint-Martin. Des routes en altitude offrent de superbes points de vue. La commune a été créée en 1856 à partir de Borée. Elle est ainsi la plus septentrionale de la Montagne d’Ardèche.